50 ans au service des Calédoniens
Le 17 décembre 2014, le Fonds Social de l’Habitat (FSH) célébre ses 50 ans.
Les réalisations du plus ancien bailleur social sont durablement inscrites dans le paysage calédonien.
Retour sur cinq décennies d’actions en faveur de la population.
Années 60 : créé pour servir
Afin de répondre à la demande pressante de logements, le Fonds Social de l’Habitat est créé le 17 décembre 1964 à l’initiative des organisations syndicales et de la Fédération patronale.
Selon ses statuts, il a pour but d’intervenir en faveur des salariés de Nouvelle-Calédonie, afin de favoriser leur accès au secteur locatif à loyer modéré et à la petite propriété de terrains viabilisés nus ou bâtis. Il apporte également une aide sur des financements de projets immobiliers ou de réhabilitation sous la forme de prêts bonifiés ou de subventions.
Le premier grand chantier du FSH débute en 1969. Il obtient son premier terrain grâce au
maire de Nouméa, Roger Laroque. La municipalité cède une vaste plaine de gaïacs de plusieurs centaines d’hectares en périphérie du centre-ville qui deviendra le quartier de Rivière Salée. Le FSH entame alors le lotissement du terrain en le divisant en 5 secteurs. Le premier sera entièrement bâti de petites maisons individuelles à toits plats, que l’on retrouve encore aujourd’hui au détour des rues.
Pour ce qui est des quatre autres secteurs, le FSH opte pour des lots nus viabilisés, laissant ainsi le soin aux acquéreurs de faire leur choix parmi les maisons-types que quelques constructeurs proposent.
Ces lots nus s’étendent sur en moyenne 8 ares, coûtent le prix forfaitaire de 200 000 francs et les traites mensuelles destinées à la construction varient suivant la surface entre 14 000 et 27 000 francs. Au terme de ce chantier, ce sont 1 210 familles qui accèdent à la propriété (423 lots bâtis et 787 lots nus). A la fin de la décennie et pour compléter cette offre, deux programmes locatifs entreront en chantier : les duplex de Rivière salée et la résidence Riverstar.
Années 70 : Koutio émerge
Fort de ce premier grand programme sur le secteur de Rivière Salée, le FSH poursuit son action de grande ampleur à la fin des années 70 sur la commune de Dumbéa. Sur 250 hectares de terrains administratifs, le chantier de Koutio démarre courant 1978 et permet à 991 familles d’accéder à la propriété d’un terrain nu viabilisé sur lequel construire leur demeure principale. Le quartier reste encore aujourd’hui emblématique de l’action du FSH dans le développement du grand Nouméa. Malgré l’étendue de ses projets, le FSH fonctionne encore modestement avec seulement six à sept personnes installées au cinquième étage de la CAFAT.
La décennie prendra fin avec les premiers produits en accession à la propriété en Province Nord sur la commune de Pouembout (59 lots nus).
Années 80 : l’ouverture à la brousse
Le FSH ne s’arrête pas à ce premier projet en province Nord. La brousse a également besoin de logements. Des programmes sont lancés à travers la grande terre et c’est dès 1980, que les premiers ayants droit de la zone deviennent propriétaires (Canala (30 lots), Kouaoua (34 lots) Bourail (123 lots), Poya (47 lots) et Poindimié (19 lots). Sur la même période, le quartier de Logicoop prend forme et compte ses 37 premiers terrains en accession à la propriété.
Les équipes du FSH s’étoffent, dix personnes y travaillent désormais. La décision de déménager dans l’immeuble Gallieni est prise en 1979 puis à l’ancienne mairie annexe de Koutio en 1983 car le programme de Koutio est loin d’être achevé.
Années 90 : compléter l’offre
Les dernières ventes de Koutio sont finalisées au début des années 90. Il reste à parfaire l’offre aussi bien sur le grand Nouméa qu’en brousse. Au total 16 projets sont lancés tant en lots nus qu’en lots bâtis. En brousse, les communes de Koné, Koumac, Touho, Pouembout et La Foa, accueillent 95 lots nus et 128 bâtis supplémentaires. Dans le grand Nouméa, ce sont 167 lots nus et 252 bâtis qui viennent transformer les quartiers de Kaméré, du 6e kilomètre, Auteuil, Katiramona, Saint-Michel et Robinson.
L’expansion se poursuit à la mesure du nombre d’employés qui intègrent la société. Nous sommes en 1994, et le siège intègre le 1 rue de la Somme à Nouméa dans des locaux plus spacieux.
Années 2000 : virage vers le locatif
La production de lots nus est maintenue sur la province Nord mais le nouveau millénaire marque un tournant décisif au profit du grand Nouméa. A l’appui de la loi PONS, le programme des 1000 logements en défiscalisation est lancé sur les communes de Dumbéa, le Mont-Dore et Païta.
L’idée est de permettre à 1000 ménages de disposer d’une habitation à loyer modéré avant d’en devenir propriétaire au terme d’une période de location de 6 années (durée de la période de défiscalisation).
Parallèlement, le 10 septembre 2003, le FSH crée sa filiale, le Fonds Calédonien de l’Habitat (FCH), dont la vocation est de favoriser l’accès au secteur locatif à loyers modérés. Il dispose ainsi d’un nouvel outil pour développer son parc locatif qui ne compte à cette date qu’une dizaine de programmes.
Ainsi nait, le lotissement Jacarandas II à Dumbéa qui héberge aujourd’hui 972 familles dont 572 familles en résidences locatives.
Pour les futurs propriétaires de lot bâtis de ce lotissement, l’idée est lancée de travailler sur un concept d’habitat adapté au mode de vie océanien.
Après un concours qui met en concurrence bâtisseurs et architectes, les 18 premiers « Pavillons tropicaux » voient le jour.
Le 13 avril 2007, le FSH prend également à sa charge la gestion d’un nouveau dispositif : l’Aide au logement. Financés par les 3 provinces, la Nouvelle-Calédonie et le FSH, ce dispositif vise à prendre en charge une partie du loyer des familles aux plus faibles revenus.
Années 2010 : la mixité
A la veille de ses 50 ans, un nouveau lotissement est en cours de finalisation : le lotissement Brigitte, à Dumbéa-sur-Mer. Plus de 500 produits sont proposés dont 188 à l’accession et 318 à la location répartis en 5 résidences.
Un autre grand chantier se profile : Palmiers 3. Un nouveau quartier au cœur de l’agglo qui s’étalera sur 10 années de travaux. A la clef, 480 nouveaux logements et 10 milliards d’investissements au centre de la commune de Dumbéa.
Avec près de 1 600 logements en cours de chantier ou à l’étude, un parc locatif de plus de 2 000 logements, 2.7 milliards d’Aide au logement et 600 millions de prêts et subventions distribués annuellement, le FSH compte désormais 80 employés répartis sur 4 sites pour être au plus près de ses ayants droit.